PRESENTATION DE LA VILLE DE DSCHANG AU CAMEROUN
Commune créée par décret n° 2007/117 du 24 avril 2007
Superficie de 262 km²
Population 120 207 habitants
Nombre de Conseillers 41
Localisation de la commune La commune de Dschang située dans le département de la Menoua, Région de l’ouest Cameroun, a été créée par décret n° 2007 / 117 du 24 avril 2007 du Président de la République portant création des communes. Elle s étend sur une superficie de 262 km² répartie dans son espace urbain qui compte 20 communautés et dans la zone rurale qui en compte 96. Les cinq groupements qui la composent sont les suivants : – Foto: 99 km² ; – Foréké-Dschang: 86 km² ; – Fongo-Ndeng; 31 km² ; – Fossong Wentcheng:18 km²; – Fotetsa : 11 km² ; – Centre urbain : 7 km². Il faut noter que la nouvelle délimitation du périmètre urbain évalue à 5655 ha la superficie de l’espace urbain qui se situe dans l’intercession du territoire des chefferies Foto et Foréké-Dschang. La Commune de Dschang est limitée : – au Nord par la Commune de Nkong-Zem ; – au Sud par la commune de Santchou ; – à l’Ouest par la Commune de Fongo-Tongo ; – à l’Est par la Commune de Fokoué. – au sud-ouest par la Commune de Fontem ; La ville de Dschang est traversée par un axe routier à grande circulation. Elle est à 46 km de Bafoussam capitale régionale, 54 km de Mbouda, 26 km de la frontière avec le Sud- Ouest, 46 km de Melong et 84 km de Nkongsamba dans le Moungo. La carte qui suit situe la Commune de Dschang dans l’espace national, régional et départemental.
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Localisation de la Commune de Dschang Milieu biophysique Climat Le climat sur toute l’étendue du territoire de la commune de Dschang est partout le même. C’est un climat équatorial de mousson à faciès montagnard déterminé par l’altitude dont la moyenne est de 1400m. Il est caractérisé par une saison des pluies allant de mi-mars à mi-novembre et une saison sèche s’étendant de mi-novembre à mi-mars. Les précipitations annuelles ont été de 1872,3mm en 1997, contre 1654,2mm en 2005 ; cette baisse serait imputable aux effets du changement climatique. La moyenne sur 10 ans est de 171,7mm. La moyenne du mois le plus chaud (mars) est de 21°2 (calculées sur 20 ans entre 1980-20 00. Celle du mois le plus frais, pour la même période est de 19°5 – 18°9 et se situe en Juillet ou en Août. L’amplitude thermique annuelle est faible de l’ordre de 3°c. Le total d’ensoleillement est de 1864 heures par an. La durée de l’ensoleillement varie de 8,5 heures par jour en saison sèche à 2,2 heures par jour en saison de pluies. L’humidité relative est constamment élevée ; la moyenne annuelle est de 83%. La tension de vapeur d’eau reste constante toute l’année, entre 16,5 mb en Janvier et 19,8 mb en Avril (Olivery). L’altitude est le principal élément qui introduit les nuances ici d’une localité à une autre de la commune. Sols La commune de Dschang en général repose sur un soubassement de terres brunes dérivées des roches basiques (1200-1500m d’altitude). On peut néanmoins avoir des spécificités. Ainsi le soubassement de la ville est constitué des granites syntectoniques, les anatexites qui ont été par la suite recouvertes par des basaltes « anciens et jeunes »(ces derniers datent du Mio-pliocène) R. Ngoufo, (1987)7 et par des ignimbrites. Ce volcanisme s’est échelonné de la fin du Crétacé au Tertiaire. A Foto et vers la gare routière de Dschang, affleure une mince couverture de basalte ancien altéré tandis que du côté du CENAJES, les plateaux basaltiques portent des cuirassés bauxitiques dont les blocs jonchent les versants. Du côté de la Grande Mission, les cuirasses issues des Basaltes recouvrent des granites porphyroïdes qui affleurent largement sur la route de Fongo-Tongo. A l’Est de la ville, la Menoua coule sur les ignimbrites compactes. Les anatexites affleurent à Ngui et au campus B de l’Université. Les carrières de sable qui éventrent les collines témoignent de la présence des anatexites qui se décomposent et donnent des sols sableux ou sablo-argileux. Les sols hydromorphes se développent dans les bas-fonds marécageux tels que les alentours du lac municipal, des cours d’eau drainant des vallées à fonds plats telles celles de Ngui et ses antichambres (42 ha), un chapelet de fonds plats allant de Zendeng (sur la route de Fongo Deng au camp militaire ; 18 ha). Ce sont des sols organiques et «tourbeux» peu étendus ; leur abondance entrave considérablement le travail des cours d’eau qui deviennent lents voire stagnants et peuvent aisément sortir de leur lit et engendrer des inondations. Les sols Ferralitiques et hydromorphes subissent aujourd’hui l’influence de l’homme par apport d’engrais verts, par la mise en culture qui brouille les horizons et par les feux qui font apparaître une coloration noirâtre, indice de présence de la matière organique humifère. Les sols en général du fait de la pression qui y est exercée (construction de l’habitat en ville et agriculture en milieu rural) s’épuisent et avec les constructions sur les versants à forte pente pourtant déclarés non edificandis les risques de glissement de terrain ou d’éboulement sont à craindre. Relief Le relief de la commune de Dschang est dans l’ensemble pittoresque, fait d’une alternance de collines et de vallées. Les variations d’altitude confèrent à la commune le privilège de disposer de trois zones agro écologiques (basse, moyenne et haute altitude) à fortes potentialités agricoles. Hydrographie De nombreux cours d’eau traversent la commune de Dschang. Leur profil calqué sur celui des
vallées existantes donne à la fois un réseau hydrographique dense mais aussi atrophié car certains villages notamment Bassué à FOTETSA ne sont traversés par aucun ruisseau. Ces cours d’eau (Dschang water, lefock et bien d’autres) sont des affluents de la Menoua et se jettent dans le Nkam. Le tableau ci-dessous présente l’apparence hydrographique de la Commune. Flore et Végétation D’un point de vue biogéographique, l’altitude et l’exposition aux vents du sud-ouest placent la commune de Dschang dans la zone de forêt montagnarde (Elbez 2000). L’homme par ses activités multiséculaires a totalement transformé le couvert végétal. La forêt a fait place, localement à la savane arbustive. (Letouzey 1968, in Tabue 2000). Quelques galeries forestières subsistent par endroits dans des lieux sacrés et dans les zones marécageuses, et au pied des chutes d’eau. La formation la plus représentée est constituée de raphiales (Raphia vinifera) qui colonisent les fonds des vallées. La végétation anthropique est représentée dans la ville et la zone rurale par la population d’Eucalyptus, de sapins et des autres arbres des pays tempérés issus de l’important arborétum développé à Dschang à partir des années 1920. Ils forment des concentrations à l’Université (Campus A), au Centre climatique, à l’IRAD et dans la majorité des villages. On peut signaler la présence de quelques arbres fruitiers tel l’avocatier et rarement le manguier. Le bananier est omniprésent. Faune La faune de la Commune est essentiellement avicole : l’Université, le Centre climatique, l’IRAD et la Mission Sacré-Coeur constituent quelques niches écologiques propices où l’on rencontre : oiseaux, pigeons, tourterelles, moineaux, « faisans ». Dans certaines localités des zones rurales, l’on rencontre certes quelques oiseaux, mais aussi de nombreux autres animaux au rang desquels dominent les petits rongeurs. Aires protégées Il n’existe pas d’aires protégées dans la commune de Dschang Ressources minières La seule ressource minière pressentie dans la Commune de Dschang et dont la prospection est en cours par une société américaine est le gisement de bauxite localisé dans le groupement Fossong wentcheng à côté de la Chefferie Fiala. Atouts, potentialités et contraintes du milieu biophysique Le milieu biophysique de la commune de Dschang avec ses terres brunes dérivées des roches basaltiques ( terres de bonne valeur agricole malgré la texture très lourde et la déficience en potasse qui peut être marquée), avec son relief de montagne, ses vallées inondables, son climat, sa pluviométrie constitue un atout non moins négligeable. Néanmoins chaque médaille disposant de son revers, le relief de montagne constitue une contrainte qui doit être surmontée non seulement dans la mise en place d’infrastructures de desserte des populations, mais aussi dans la pratique agricole par des techniques appropriées mettant en scène les dispositifs anti érosifs et autres stratégies de restauration des sols, pas souvent assez vulgarisés.
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Carte de quelques ressources naturelles de la Commune de Dschang Milieu humain Histoire de la Commune Créée en 1895 par l’Allemand Zingraft, chef d’une expédition militaire venant de Fontem, la ville de Dschang a connu une dynamique évolutive à la fois sur le plan politique et sur le plan socio – économique De la commune mixte rurale à la commune urbaine : une véritable manipulation du territoire Dschang a subi trois colonisations : la colonisation allemande de 1895 à 1916, la colonisation Anglaise de 1916 à 1920 et la colonisation Française de 1920 à 1960. À la suite d’une rude résistance des chefs traditionnels, les Allemands finissent par vaincre et s’installent entre les groupements Foto et Foréké-Dschang, installation favorisée par la traversée de deux cours d’eau, Asseitsa et Lefock. Ce qui explique le partage du périmètre urbain entre ces deux groupements. Capitale administrative de la région Bamiléké dès 1921, elle perd cette position en 1963 au profit de Bafoussam qui présente l’atout majeur d’une situation centrale au coeur de la région et d’une liaison directe et plus viable aussi bien avec le port de Douala qu’avec Bamenda dans le Nord- Ouest. Créée en 1954 comme commune mixte rurale par arrêté N° 807 du 29 Novembre 1954, Dschang passe successivement de Commune de plein exercice par la loi N° 62/COR/13 du 26 Décembre 1962 à Commune urbaine au terme de la loi N° 74/23 du 05 Décembre 1974. Le territoire de cette municipalité est scindé en quatre entités communales
pour donner naissance aux communes de Fokoué, Penka Michel, Santchou et Dschang. Il est ainsi crée la commune urbaine de Dschang et la commune rurale de Dschang à la tête desquelles siègeront les membres du parti au pouvoir (parti unique à l’époque). De la Commune urbaine de Dschang à la Commune de Dschang : alternance politique, dynamique territoriale et maîtrise de l’espace urbain. Á la faveur de la libéralisation de la vie politique au Cameroun en 1990, on va assister à l’apparition de nouveaux acteurs politiques que sont les partis politiques d’opposition. Au cours des toutes premières élections municipales organisées au Cameroun dans ce nouveau contexte de multipartisme en 1996, le Front Social Démocratique (SDF) brise le signe indien en prenant le contrôle des Communes urbaine et rurale donnant lieu à une alternance politique jamais vécue à Dschang. La Commune urbaine avec une superficie de 15 km2 entre 1984 et 2006 ne souffre pas de sa collaboration avec la Commune rurale du fait de leur appartenance au même parti politique quand on sait l’importante pression démographique dont fait face le périmètre urbain. Avec les municipales de 2002, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) parti au pouvoir prend le contrôle de la Commune rurale pendant qu’à la tête de la Commune urbaine se maintient le SDF. C’est à partir de cet instant que les enjeux territoriaux prennent corps quant à une détermination claire des limites entre la zone rurale et la zone urbaine à Dschang. C’est à la faveur des dispositions de la loi N° 204/018 du 22 Juillet 2004 sur la décentralisation que les Communes urbaine et rurale sont supprimées au profit d’une seule commune calquée sur les limites du nouvel arrondissement créé par le décret N° 2007/115 du 13 Avril 2007 du Président de la République. Ainsi, Dschang se sépare de Fongo-Tongo devenu Arrondissement et s’érige en Commune unique et politiquement homogène. Populations La Commune de Dschang connait une démographie particulièrement dynamique. Ceci est le fruit de la croissance naturelle mais surtout lié à la présence de l’université qui attire chaque année de milliers de nouveaux étudiants. Les seuls chiffres officiels disponibles obtenus des résultats du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) donnent pour l’Arrondissement de Dschang une population totale de 120 207 habitants. Soit 63 838 habitants dans la zone urbaine et 56 369 habitants dans la zone rurale. Il ressort du recensement de 2005 pour la commune de Dschang, un certain contraste dans la répartition de la population par sexe en zone urbaine et en zone rurale. En milieu rural les hommes représentent 43.5% de l’effectif total de la population contre 56.5% pour les femmes. En milieu urbain, la tendance est inverse. La population masculine est majoritaire 50.5% contre 49.5% de femmes. Il faut cependant noter qu’au cours des diagnostics au niveau des villages, l’on a pu constater suivant les différents groupes socio-professionnels qui étaient mis en place que la population en zone rurale de la Commune de Dschang présente une structure pyramidale à la base large ,un tronc à peine arrondi et au sommet élargi. Ceci s’explique sans doute par un taux de natalité élevé, un départ massif des jeunes de la campagne pour les villes attirés par les petits métiers (mototaxi et autres) et un rallongement de l’espérance de vie. Nous pouvons apprécier dans les tableaux suivants l’évolution de la population de l’espace urbain de la Commune de Dschang et la part de l’université. Les données pour toute la Commune restent indisponibles en raison de la recomposition territoriale qui s’est faite après le décret 2007/115 du 13 Avril 2007 créant les Communes de Dschang et de Fongo Tongo
Ethnies
La commune de Dschang sur le plan des ethnies peut être considérée comme « un Cameroun en miniature ». Ceci s’observe plus dans la zone urbaine, le milieu rural étant plus peuplé d’autochtones donc de bamiléké. A côté du groupe ethnique Bamiléké majoritaire, on y
dénombre des Haoussa dont l’empreinte est visible sur l’espace urbain par l’existence du quartier Haoussa. Les Bamouns, les Mbo, les Bassa, les Ewondo et une autre multitude d’ethnies ; nombreux de ces groupes sont constitués d’étudiants d’où l’observation en fin d’année académique des festivités dites « journées de la fille ».Ces journées concernent non seulement les villages mais aussi les ethnies. C’est une véritable harmonie interethnique dans une foire culturelle qui se vit à travers rencontres sportives, promotion des mets et danses traditionnels. Nous pouvons au regard des activités généralement menées parler d’une réelle intégration nationale à ce niveau où chaque ethnie se déploie. Religion L’une des fonctions de la ville de Dschang est la fonction religieuse car elle doit son rayonnement et son émergence en partie à l’Eglise Catholique installée depuis les années 1900. Par la suite, cette ville comme toutes celles du pays, va connaitre une prolifération des Eglises dites « Réveillées » ou des « Nouvelles Eglises » bénéficiant d’un contexte national favorable liée à la démocratisation de tous les secteurs de la vie publique dès la décennie 1990. La sphère spirituelle de la Commune de Dschang est occupée par plusieurs courants religieux. En plus des religions séculaires que sont le catholicisme, le protestantisme et l’islam, l’on rencontre dans l’espace urbain de Dschang une pléthore de courant religieux. Près d’une trentaine de dénominations religieuses existent et se discutent les ouailles dans la ville de Dschang. Ceci est sans doute lié au grand marché spirituel disponible constitué par le grand nombre d’étudiants. Tous ces lieux de culte peuvent être regroupés en quatre : les Eglises Catholiques Romaines, les Eglises Reformées (protestant, presbytérien, pentecôtiste,…), les Mosquées et les Eglises Nouvelles ou Réveillées. Activités économiques Agriculture L’agriculture reste une activité de prédilection pour les populations de la Commune de Dschang. Elle se pratique aussi bien dans la zone rurale que dans l’espace périurbain. Les systèmes de productions sont encore artisanaux et se caractérisent par la pratique des cultures associées et mixtes ; on trouve sur une même parcelle les cultures vivrières associées et les cultures pérennes (café arabica, bananier plantain, haricot, maïs, manioc, macabo, taro, etc.) L’agriculture périurbaine est de plus en plus développée avec la montée des vivriers marchands essentiellement pratiqués dans les bas-fonds. Il s’agit des cultures maraîchères à l’instar de la tomate et du chou. On y pratique aussi de la culture de maïs de contre saison. Bien que suffisamment pratiquée, l’agriculture périurbaine butte au problème de superficie ; elle est pratiquée dans des zones spécifiques en l’occurrence les bas-fonds et les espaces proches de la ville en attente d’urbanisation. Ces espaces sont vite phagocytés par l’expansion urbaine. L’agriculture périurbaine se pratique de manière intensive mais les techniques demeurent archaïques en raison de la sous utilisation des intrants dont les coûts sont prohibitifs, ce qui n’assure pas des rendements optimum. Il n’en demeure pas moins vrai que cette agriculture est pourvoyeuse d’emploi et est assez prospère car sa production est essentiellement destinée à satisfaire les besoins immédiats de la ville. L’agriculture rurale quant à elle demeure le premier secteur porteur d’activité et occupe plus de 70% de la population active de la Commune. Les principales cultures vivrières telles que le maïs, le haricot, le bananier plantain, la canne à sucre sont pratiquées sur des superficies relativement faibles. Tout comme pour l’agriculture périurbaine, les techniques culturales restent archaïques et les rendements en deçà des espérances à cause de la cherté des intrants. Comme dans l’ensemble de la Région de l’Ouest, la seule culture de rente pratiquée est le café arabica qui a été délaissée depuis la baisse de son cours mais qui reprend timidement avec les appuis accordés par le Gouvernement pour la relance de cette filière.
Sylviculture
La sylviculture est très peu développée dans la Commune et est essentiellement faite de forêts anthropiques d’eucalyptus. Ces forêts sont aujourd’hui faiblement représentées à cause de l’exploitation non contrôlée. Élevage et pêche Les populations de Dschang de manière générale pratiquent à petite échelle l’élevage de la volaille, du porc et des petits ruminants, les étangs piscicoles étant abandonnés. Le petit élevage se pratique de manière traditionnelle et semi-moderne. Les Bororo cependant, conduisent l’élevage du gros bétail dans les zones de pâturage menacées de désertification et soumises à de nombreux conflits agropastoraux. La pêche quant à elle est pratiquée dans le lac municipal et dans les cours d’eau présents sur le territoire de la Commune et qui constituent les affluents des fleuves Menoua et Nkam. Chasse La flore de la Commune étant de très faible importance, les activités de chasse se résument en la pourchasse de petits rongeurs (rats palmiste) et des chauves-souris même si quelquefois des primates sortant des forêts avoisinant Dschang sont capturés pendant la quête de leur pitance. Exploitation forestière L’exploitation forestière est quasi inexistante. Seules quelques forêts anthropiques d’eucalyptus servent au prélèvement de bois de chauffe et de construction. Collecte des produits forestiers non ligneux Les activités de collecte des produits forestiers non ligneux sont médiocres en raison de l’absence d’une forêt naturelle ou anthropique de grande envergure y relative. Artisanat Les ressources locales valorisées en matière d’artisanat dans la Commune sont le bois et la nervure de feuille de raphia. La sculpture sur bois y est très répandue tandis que Les vanniers fabriquent paniers, tabourets et contrevents à la base des bambous et leurs fibres. Commerce Le commerce est une activité assez répandue dans la commune ; elle est pratiquée par toutes les couches sociales et concerne les vivres, les produits artisanaux et les produits manufacturés. Les activités commerciales sont plus intenses les jours de marché. On distingue dans la commune deux périodes de marché à savoir le grand marché appelé « Ngang » et le petit marché appelé « Meta ». La périodicité de chacun des marchés est de tous les 08 jours. Avec l’émergence du commerce flottant, tout l’espace urbain est marchand. Cependant, il existe trois grandes surfaces dénommées Marché ‘’A’’, Marché ’’B’’ et marché Tsemfen. Industrie On ne rencontre dans la commune de Dschang que des industries agroalimentaires de transformation dont les plus importantes sont les boulangeries Les activités de transformation concernent la farine de froment par les boulangeries modernes et artisanales ainsi que les autres vendeurs de beignets. D’autre part, le manioc subit aussi des transformations après avoir été roui et moulu pour la fabrication des bâtons de manioc ou de la farine. Services On dénombre dans la Commune de Dschang de nombreuses structures financières allant des banques commerciales aux Institutions de microfinances. De nombreuses structures privées y opèrent également, notamment les services libéraux du genre notaires, huissiers de justices. Principales infrastructures par secteur Education Du point de vue de l’éducation, la Commune de Dschang bénéficie des ordres d’enseignement suivants : éducation de base, enseignement secondaire, enseignement supérieur et enseignement post primaire professionnalisant.
Education de base
Education de base Dans le secteur de l’éducation de base, la Commune compte sur son territoire 111 écoles maternelles et primaires publiques et privées. Sur son espace urbain on dénombre 64 de ces structures contre 67 dans l’ensemble de la zone rurale. Si au niveau de l’espace urbain la couverture en infrastructure d’éducation de base est relativement acceptable, elle ne l’est point dans les communautés des zones rurales où lesdites structures sont par ailleurs très inégalement réparties dans les différents groupements. Les établissements de l’espace urbain communal sont pour la plupart (plus de 80%) en matériau dur. Le reste est en semi dur et en briques de terre. Tous sont dans un relatif bon état. Dans la zone rurale ce sont les mêmes matériaux qui sont utilisés sauf qu’ici certains établissements sont en matériau provisoire. La brique de terre simple est le matériau dominant. En zone urbaine, seuls six écoles soit 13% n’ont pas de toilettes. Ces établissements ne possèdent ni forages ni puits, cependant quelques uns possèdent des bornes fontaines qui n’ont pas été mentionnées. En zone rurale, vingt huit écoles soit 42% des écoles n’ont pas de latrines. Aucune n’est électrifiée et quatre seulement soit 6% ont un point d’eau potable. En moyenne on a 0,7 établissement scolaire par village. Enseignements secondaires Dans le secteur des enseignements secondaires, la Commune compte sur son territoire 19 établissements d’enseignement général et technique publics et privés. Sur son espace urbain on dénombre 13 de ces structures contre 6 dans l’ensemble de la zone rurale. De manière générale, la couverture en infrastructure d’enseignement secondaire est lâche et plus remarquable dans le domaine de l’enseignement technique. Les bâtiments des établissements de la zone urbaine sont tous en durs et en bons états. Deux d’entre eux n’ont ni forage ni puits ni borne fontaine. Toutefois, ils ont tous au moins une fosse simple ou ventilée. Aucun établissement en revanche ne possède d’espace reboisé tandis que (05) cinq n’ont pas d’aire de jeu. Dans la zone rurale, les établissements n’ont ni point d’eau potable, ni toilette, ni d’aire de jeu. Enseignement supérieur Au niveau de l’enseignement supérieur, la physionomie de la Commune se présente comme suit : – L’université de Dschang L’Université de Dschang avec ses 20 000 (vingt mille) étudiants comporte en son sein : + 05 Facultés (Faculté des Sciences Politiques et Juridiques, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Faculté des Sciences, Faculté d’Agronomie et des Sciences agricoles, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion) et une faculté en perspective, celle des Sciences Biomédicales et Pharmaceutiques ; + 04 antennes (Bamenda, Maroua, Yaoundé Ebolawa) ; + 02 Instituts (l’Institut Universitaire des Sciences et Technologie Fotso Victor à Bandjoun et l’Institut des Beaux arts de Foumban). – L’Institut Supérieur des Sciences et Technologie NANFAH (I.S.S.T.N) BP :75 Dschang, tel : +237 233 45 20 35 L’I.S.S.T.N avec ses 07 (Sept) options d’enseignement à savoir : Action Commerciale, Commerce international, Informatique de gestion, Secrétariat de Direction, Comptabilité et Gestion d’Entreprise, Electronique et électrotechnique. Il a un effectif d’environ 200 (deux cent) étudiants. A côté des établissements scolaires et universitaires, la Commune de Dschang dispose de plusieurs autres dont la vocation est de donner des formations qui professonnalisent. Il s’agit : – de la SAR/SM qui est rattachée au Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; – de l’Ecole Normale des Instituteurs de l’Enseignement Général (l’ENIEG) qui compte plus de 200 élèves maîtres, 58 personnels et 06 salles de classes ;
– du Centre National de la Jeunesse et des Sports (CENAJES) qui forme les maîtres de l’Education Physique et Sportive ; – de deux centres Privés de Formation Paramédicale. Santé/VIH/SIDA et Infections sexuellement Transmissibles (3.4.2) Dans le secteur de la santé publique, la Commune compte sur son territoire 20 formations sanitaires dont 12 publiques et 8 privées. Sur son espace urbain on en dénombre 8 contre 12 dans l’ensemble de la zone rurale. De manière générale, la couverture en infrastructure sanitaire est très lâche et les effectifs du personnel tant en qualité qu’en quantité sont insuffisants. 8 formations sanitaires formant les trois aires de santé qui occupent l’espace urbain de Dschang à savoir Fiala-Foréké, Sinteu et Fométa Hydraulique L’approvisionnement en eau potable du territoire de la Commune est très mitigé. En effet, le périmètre urbain bénéficie d’une adduction d’eau classique de la CDE caractérisée par sa faible extension et ses coupures quasi permanentes. La demande en eau potable dans la commune de Dschang a augmenté très vite par rapport à la mise en place des infrastructures déjà très anciennes, voire obsolètes Quelques sources insuffisantes du reste et d’entretien quelconque permettent aux populations du périmètre urbain de réduire la pénurie en eau potable. Les plus représentatifs sont les sources de madagascar, gendarmerie, Assentsa, vallée, Lefock, Tchoualé, la fontaine du campus B, les forages de la chefferie Foto, de Zembing après la colline du signal, les puits aménagés de Tsinkop, Fiankop, Sinteu, Tchoualé et Tapalé. Dans les zones rurales, l’approvisionnement en eau potable est une véritable gageure car, seuls quelques puits qui tarissent en saison sèche sont leur point de ravitaillement. Ces populations se contentent d’utiliser l’eau des rivières de potabilité très douteuse pour tous leurs besoins. A d’autres endroits où des efforts ont été fournis par la municipalité pour la mise en place de forage, ils sont non fonctionnels comme c’est le cas à Tchoune, ou abandonnés aux populations sans la mise en place d’un comité pour la pérennisation de l’ouvrage. La grande prévalence des maladies hydriques dans les consultations sanitaires est évocatrice du sous équipement en infrastructures hydrauliques ou du moins du mauvais fonctionnement de celles existantes. Electrification Le périmètre urbain bénéficie du réseau électrique classique d’ENEO caractérisé par son extension très limitée et ses délestages. L’éclairage public présent dans la ville est non seulement disséminé, mais de plus insuffisant. En ce qui concerne les zones rurales, la plupart des communautés ne bénéficient ni de l’énergie électrique conventionnelle, ni de toute autre source de production d’énergie électrique. Réseau routier et voirie urbaine De manière générale, tous les axes routiers de la zone rurale ne sont pas bitumés et l’essentiel des routes en terre est en très mauvais état et difficilement praticables en saison des pluies. Les tronçons routiers qui existent sur l’espace urbain sont en mauvais état et leur entretien est lâche ; La Commune de Dschang souffre d’un manque d’entretien des voiries existantes, d’une insuffisance du réseau routier de bonne qualité et des passerelles d’où la nécessité d’une viabilisation des infrastructures routières existantes. Marchés et structures de stockage L’espace urbain de la commune de Dschang possède cinq principaux marchés dans lesquels les populations se ravitaillent au quotidien tant en produits vivriers, maraichers que manufacturés. On a les marchés A, B, Tsenfem, Tchouka, Lefock gare routière et quelques marchés de quartier dans les carrefours comme celui de l’entrée chefferie Foto créés pour raccourcir les distances aux populations en mettant à leur disposition les produits de première nécessité. Le stockage des produits vivriers et d’autres denrées périssables est délicat en
raison de l’absence de structures de stockage appropriées. Les hangars et les stands présents dans les marchés sont par ailleurs utilisés comme structures de stockage de fortune .Les structures de stockage existantes ne sont que des magasins des produits manufacturés et autres matériaux de construction. Ces espaces connaissent un grand taux de fréquentation principalement le « Ngan » et le « metah » qui sont respectivement les jours de grand et de petit marché dans la Commune. Les groupements et certains villages disposent aussi des points de convergence périodiques des populations pour les échanges ; nous pouvons à cet effet citer les marchés de Nteingué, Balivonli, Fossong-Wentcheng, Fongo-Ndeng, Fotsem-Lessing. Équipements sportifs et de loisir Le site escarpé de la Commune de Dschang ne facilite pas la mise en place d’infrastructures sportives. Cependant l’espace communal dans son ensemble dispose d’un potentiel non négligeable d’équipement de sport. Nous pouvons citer les complexes du CENAJES, du collège notre dame de la grande mission et de l’université campus A et B, le stade municipal et quelques stades disséminés de part et d’autres dans la ville comme ceux de l’IRAD, de Foréké. L’espace rural n’en n’est pas moins pourvu car on rencontre au moins une aire de jeu même si elle n’est pas bien aménagée dans chaque groupement et dans certains villages. Les équipements de loisir sont présents avec l’existence de plusieurs salles de fête et de spectacle. Nous pouvons citer le foyer du centenaire de la grande mission, le foyer de la paroisse saint Augustin, la salle Manu Dibango de l’alliance Franco Camerounaise, le restaurant universitaire, le combattant, les deux salles de fête de la Commune, la maison de parti RDPC. Dans les villages les foyers communautaires sont utilisés à cet effet partout où ils existent. Espaces verts/sites touristiques Le concept d’espaces verts dans l’espace urbain communal de Dschang concourt à la volonté des autorités communales de mettre en place une ville écologique et durable. Ceci se matérialise par la mise en place de parterres gazonnés qu’on peut rencontrer dans la ville autour du lac municipal, au carrefour du commissariat central, au carrefour de l’ancienne gare routière et par quelques concentrations d’arbres faisant penser à la foresterie urbaine au quartier administratif, au niveau de l’IRAD et de la grande mission. Les sites touristiques dans la ville se résument aux chutes dont celle de tsentsa, à l’architecture particulière des chefferies Foto et Foréké-Dschang, aux sculpteurs de l’entrée principale du marché. Au niveau de l’espace rural, le relief pittoresque constitué d’une alternance de sommets et de collines constitue la principale curiosité. Quelques attractions comme les danses traditionnelles locales et quelques grandes chutes à l’intar de celle de Lingang-Foto ne sont pas à négliger. Etablissements touristiques En matière touristique, la commune de Dschang a le mérite d’abriter en son sein l’un des rares offices de tourisme existant dans la région. A coté de cet office de tourisme, on compte une multitude d’établissements d’accueil parmi lesquels le centre climatique, les hôtels T’éclaire palace, Constellation, place de la météo, Eméraude, Marie Louise, le lac, Kemtsop, et d’établissements de restauration notamment le phénix, les pénates, le café UCCAO, le jardin public. Services administratifs La ville de Dschang est à la fois chef lieu du Département de la Menoua et site d’hébergement de l’Arrondissement dont elle porte le nom. De part ce statut, elle abrite comme les villes du même rang les structures administratives de ces deux niveaux à l’instar d’une préfecture, d’une sous préfecture, des représentations départementales et d’arrondissement des différents ministères en fonction au Cameroun. Principales potentialités et ressources de la Commune Les ressources naturelles de la Commune incluent les carrières de sable et de pierres, les cours d’eau, les raphiales et les forêts (forêts sacrées, galeries, anthropiques).
Les carrières de sable et de pierres sont de façon générale soit sous exploitées soit non exploitées. Le manque de routes d’accès et le manque de matériels appropriés en sont les causes principales. Pour les cours d’eau, ils sont victimes des déversements de nature à les rendre insalubres. Ces déversements incluent les ordures ménagères, les pesticides et engrais issus des pratiques agricoles dans les marécages et bas-fonds. Pourtant dans la plupart des villages ils sont utilisés pour des besoins divers notamment comme eau de boisson. Par ailleurs, les populations qui auraient aimées pratiquer de l’agriculture irriguée n’ont pas de moyens pour s’offrir des motopompes. Quant aux raphiales, la tendance générale est à la disparition à cause de leur exploitation abusive et le manque de régénération. Une gestion rationnelle des raphiales est indispensable au regard de leur rôle dans la conservation des ressources d’eau. Pour ce qui est des forêts, elles sont exploitées anarchiquement. Un établissement de l’état des lieux de ces forêts est nécessaire. Ceci permettra l’établissement d’un plan de gestion durable de ces forêts. La terre, ressource naturelle principale est le socle du développement des ressources naturelles et par ricochets des Unités de Paysage. L’espace urbain de la Commune est partagé entre l’habitat et les parcelles d’exploitation agrosylvopastorales. La densification progressive de l’habitat modifie sensiblement le paysage naturel d’où cette vue panoramique d’un espace partagé entre l’urbain et le rural.
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